Quoi de plus pertinent en ce jour du poisson qu’un article sur la manière de les attraper ? Non pas la pêche traditionnelle que je n’ai moi-même jamais pratiquée à ce jour. Mais de ses différentes représentations au sein d’une saga qui m’est chère. Il est temps de parler de la pêche dans les jeux The Legend of Zelda

Link’s Awakening (1993)

La toute première fois que l’on pouvait pêcher dans un Zelda, ce fut au nord-ouest du village des Mouettes dans Link’s Awakening. Épisode sorti d’abord sur Game Boy l’année de ma naissance. Puis, sur Color cinq ans plus tard n’ayant que pour seul changement l’apport de la couleur. Et enfin en tant que remake sur Switch en 2019. Le hasard du calendrier a fait que ce dernier est paru le jour même de mon anniversaire le 20 septembre. Décidément, ma vie est littéralement liée à cet opus. Mais bref.

Durant ces phases, LA qui se joue habituellement en vue de dessus, bascule sur un affichage 2D. Nous donnant une vue en coupe de la faune et flore sous-marine avec l’emplacement des poissons. Pour le gameplay dans les versions Game Boy, on bouge l’appât avec la croix directionnelle de manière à le placer en face du fretin. Et dès que l’intéressé mordra à l’hameçon, il faudra marteler le bouton d’action pour ferrer. Selon sa taille, il sera plus ou moins facile à sortir de l’eau. Simple et efficace. Les bases étaient là.

Quant à la pêche dans le remake sur Switch, c’est à peu de choses près la même jouabilité. À la différence que le jeu est bien plus attrayant visuellement, et que quelques créatures aquatiques pour le moins exotiques ont sauté dans le grand bain. Comme des Cheep Cheep et des Bloups sortant tout droit des jeux Super Mario.

D’ailleurs, je suis assez étonné que ce ne fût pas déjà le cas dans les opus originaux. On parle d’un Zelda où il est possible d’avoir un Chomp Chomp comme animal de compagnie. Et des Goombas dans des donjons pour ne citer qu’eux.

Ocarina of Time (1998)

Mais là où j’ai réellement découvert la pêche dans un jeu vidéo et dans un Zelda, ce fut dans Ocarina of Time sur N64. Plus jeune, je me souviens avoir passé énormément de temps dans l’étang en bordure du Lac Hylia. Quitte à mettre entre parenthèses ma quête pour sauver Hyrule et la Princesse Zelda. J’appréciais beaucoup son cadre et son ambiance très calme. Loin des dangers du monde d’Hyrule et des « Listen » de Navi. Avec ses nénuphars, son tronc d’arbre au milieu qui était mon spot privilégié, et l’apaisante  musique du Village Cocorico pour nous accompagner.

Un lieu qui d’ailleurs, n’est pas des plus accessibles pour le commun des mortels. Puisque qu’en tant qu’enfant, on ne peut y aller que par la nage. Et en tant qu’adulte, c’est encore pire puisque le lac sera totalement asséché. Il ne reste donc que le grappin, ou un haricot magique planté dans le passé qui se transformera en une plate-forme volante dans le futur. Une situation géographique qui doit probablement expliquer pourquoi Link est le seul et unique client du gérant du stand. C’est à se demander comment il arrondit ses fins de mois.

D’ailleurs, on peut même voler sa casquette avec un lancer bien calculé. Révélant à son insu son crâne qui s’est dégarni en sept ans. Ce qui ne va vraiment pas lui plaire sur le moment. Et encore moins si on la jette à l’eau ou qu’on attrape un poisson avec. La punition coutera 50 rubis.

Zelda 3D oblige, l’environnement et gameplay de la pêche dans OOT, changent radicalement de Link’s Awakening. Il faudra distinguer les poissons qui nous intéressent depuis la surface de l’eau, et placer l’appât de manière à ce qu’il soit dans leur ligne de mire. L’idée est de « jouer » avec eux en secouant le leurre avec le stick de manière à les provoquer un peu et les pousser à mordre. Une stratégie qui sera indispensable pour chopper les prises les plus grosses et les plus rares. Notamment la Loche d’Hyrule, une énorme anguille pesant entre 32 et 35 livres (environ 15kg). Et très difficile à attraper au point où moi-même je n’ai jamais réussi.

Pour une prise de cette trempe et comme pour la vraie discipline, calme et patience sont les maitres mots.

Il est aussi possible de « tricher » grâce à un hameçon coulant. Pas facile à débusquer, mais rendant la tâche beaucoup plus aisée. Mais cela n’échappera pas au patron qui ne nous filera aucun rubis pour quelconque prise ayant été faite avec ce leurre de la honte. Mais dans le cas où la pêche est réalisée dans les règles de l’art, on aura droit parmi les meilleures récompenses à un quart de cœur, et écaille d’or qui nous permettra de plonger encore plus profondément.

En 2011, OOT ressortira sur Nintendo 3DS sous la forme d’un remaster / remake. C’est le même jeu que sur N64, mais avec des graphismes rehaussés. On le voit très nettement dans l’étang avec un rendu plus détaillé des textures et de l’eau. Et ici, les poissons se mesurent en centimètres dans la version française. Alors que les anglophones ont gardé les livres.

Twilight Princess (2006)

18 ans après sa sortie, cet opus est toujours celui qui offre l’expérience de pêche la plus riche et la plus immersive. D’autant plus qu’il propose deux manières de faire cette activité.

La première étant la pêche au coup. Réalisable n’importe où au bord d’une étendue d’eau. Et avec la canne donnée par Colin en début d’aventure. Pour la première fois, c’est un objet à part entière que l’on peut assigner depuis l’inventaire. Ce qui nous permettra de faire une « petite folie » dont je reparlerais plus bas.

Pour pêcher avec, rien de plus simple. Il suffit d’équiper la canne. Accrocher un leurre vivant (larve ou lombric) à l’hameçon. Et de lancer la ligne en imitant le mouvement avec la Wiimote. Une fois que l’appât a coulé suffisamment, il faudra tirer la ligne vers l’arrière pour ainsi récupérer le butin. Même s’il n’est pas rare que l’on sorte de l’eau autre chose qu’un poisson. Comme une roue, une canette, ou une botte. Y a mieux comme prise..

Quant à la pêche plus traditionnelle, ça se passera au Paradis du Pêcheur. Situé dans la région de Lanelle en amont de la rivière Zora, et dont Hena est la propriétaire. Succédant à celui de OOT dont elle ne cache pas son admiration. Puisqu’elle a dans sa cabine une photo de lui en train de brandir la Loche d’Hyrule. Ce qui lui a valu le titre de « pêcheur légendaire ». Le genre de clin d’œil qui fait toujours plaisir.

Pour moi, la zone de pêche de TP est une des meilleures de la saga. Plus grande, plus variée, et comportant davantage de poissons d’espèces différentes. Avec la présence de cascades, d’une arche au milieu du lac, encore plus de nénuphars, et même des saisons. Pour passer de l’une à l’autre, il suffit de sortir du stand et de revenir. Et en ayant de la chance, on peut y voir un arc-en-ciel.

Avec une telle superficie, plus question d’y nager comme dans OOT. On a à notre disposition une barque prêtée par la gérante pour faire le tour du lac. Soit en solo pour 20 rubis. Soit en duo pour 100 rubis avec une « charmante accompagnatrice » pour reprendre ses termes. Le gameplay est assez similaire à OOT. À la différence que comme pour la pêche au coup, les actions de lancer la ligne, d’agiter l’appât, et de ferrer, se font tous par la détection de mouvements de la Wii dans cette version.

En y repensant, si la pêche avait été possible dans l’opus Skyward Sword, elle aurait pris une tout autre dimension avec le gain de précision apporté par le Wii Motion+.

Et concernant la « petite folie » que j’évoquais plus haut, si je vous disais que la canne de Colin est en réalité l’une des armes les plus puissantes du jeu ? Car figurez-vous qu’elle est d’une efficacité redoutable face à Ganondorf. Durant la dernière phase du combat final, le simple fait d’agiter la ligne devant lui le forcera à ne pas la quitter des yeux. Un moment d’inattention qui lui fera systématiquement baisser sa garde et nous permettra de frapper un bon coup. Oubliez la Loche ou autre poisson légendaire. Il n’existera jamais de meilleure prise que le Seigneur du Malin en personne.

Phantom Hourglass (2007)

Aujourd’hui encore, je me demande pourquoi il n’y a jamais eu de pêche dans Wind Waker. C’est pas comme si l’océan de la Grande Mer couvrait 75% de la surface du monde du jeu. Il a donc fallu attendre la sortie de Phantom Hourglass sur Nintendo DS pour que ce soit fait. Lui qui se déroule aussi en mer dans un univers très similaire à WW.

Un Zelda sur une console portable proposant un double écran dont un tactile, c’est l’assurance d’avoir un jeu qui tirera pleinement parti des fonctionnalités et de l’ergonomie de la machine. Surtout pour la pêche. Car ici, tout se fait au stylet sur l’écran inférieur. Et cela commence dès la recherche du fretin qu’il faudra atteindre en traçant sur la carte un itinéraire passant à côté de son ombre dans le but de l’intercepter.

Ceci fait, Link sera en position de lancer sa canne. La première étape sera de dessiner des petits cercles pour attirer le poisson. Dès que ça mord, tracer une ligne vers le bas comme pour tirer la canne vers nous. Puis, déplacer le stylet dans le sens opposé au poisson. Parfois il sera amené à sauter hors de l’eau. Là, il faudra retirer aussitôt le stylet de l’écran pour pas qu’il ne s’échappe pour de bon. Et une fois replongé, on répète l’opération jusqu’à ce que la prise soit nôtre. Tout en gardant un œil sur la jauge à gauche de l’écran.

Majora’s Mask 3D (2015)

Une des plus grandes surprises de ce remaster de Majora’s Mask sur 3DS, c’est l’ajout de la pêche qui fut absente du jeu original sur N64. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça n’a pas été fait à l’arrache.

Dans les mécaniques, tout est pareil que dans la version 3DS de OOT. Ce qui n’est guère étonnant vu que le jeu de base reprenait déjà énormément d’assets de son prédécesseur. En particulier les personnages qui ont gardé les même modèles tout comme celui du patron. Mais là où cette version se distingue, c’est d’abord par la variété des lieux de pêche. Avec non pas un stand, mais deux. Un aux Marais du sud, et l’autre à la Grande Baie.

L’autre atout de la pêche dans MM, ce sont les 24 d’espèces de poissons différentes. Ce qui est davantage que dans OOT et TP réunis. Dans le lot, il y en a de bien exotiques comme un poisson chat, un requin, et même un aux traits de la Grande Fée. Ils sont tellement spéciaux qu’une musique de boss se lancera en leur présence. Et vu qu’on est dans MM, certains d’entre eux ne sont attrapables que si l’on porte le bon masque durant la bonne journée.

Avec tout ça, la pêche dans MM est certainement à ce jour celle qui propose le plus gros challenge de tous les Zelda.

Breath of the Wild (2017)

Un opus qui a fait table rase de beaucoup de choses dans la saga. Et la pêche n’a pas été épargnée avec la disparition pure et simple des stands et de la canne. Dorénavant pour attraper un poisson, de multiples possibilités d’approche s’offrent à nous. Avec la méthode classique qui est de les chopper à la main en nageant. Et aussi des plus radicales en électrifiant le plan d’eau avec des objets conducteurs. Ou en bombardant la surface.

Il existe aussi des stratégies plus subtiles. Dont une qui consiste à siffler pour pousser les poissons en direction du rivage. Tout en leur bloquant progressivement l’accès à la mer grâce aux blocs Cryonis. Des méthodes parmi des dizaines, nous permettant d’en attraper beaucoup plus d’un coup pour ensuite les cuisiner à notre sauce.

Tears of the Kingdom (2023)

Et dans le dernier opus en date, c’est tout pareil, mais en poussant le vice encore plus loin grâce aux constructions. Des dizaines de possibilités de pêche dans BotW, on passe à des centaines voire plus. Comme dans la vidéo ci-dessus où un récolteur a été crée grâce à des planches en bois fusionnées à une barque elle-même équipée de ventilateurs pour le propulser sur l’eau. Au final, la seule limite à la pêche dans TotK, est l’imagination et l’ingéniosité des joueurs.

Conclusion

D’un simple mini-jeu à ses débuts, la pêche fait aujourd’hui partie intégrante de l’ADN des Zelda. Et en 30 ans, elle aura grandement évolué par sa manière d’utiliser la canne et la gestion des différents leurres. L’aspect visuel avec des étangs de plus en plus naturels et détaillés. Et une faune sous-marine qui n’a jamais cessé de s’étoffer.

Cependant, il faut garder en tête que le but premier de la pêche dans ces opus, ça n’a jamais été de ferrer le poisson le plus gros ou le plus rare. C’est tout simplement de se changer les idées en dehors de la quête principale. En passant un moment tranquille au sein d’un havre de paix, et de s’amuser.

Parmi mes meilleurs souvenirs des Zelda, beaucoup sont liés à cette activité. Et je suis convaincu que ça a dû créer des vocations en motivant des joueurs à en faire pour de vrai. Me concernant, j’espère que l’occasion se présentera un jour.

Merci de m’avoir lu. En vous souhaitant une bonne pêche !

Mes principales sources :

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