Le 2 octobre 2025, les deux Super Mario Galaxy sont ressortis sur Switch 2 en version remastérisée. À cette occasion, je vous propose un retour sur les opus d’origine sur Wii (et pas que). Et que je considère à titre personnel, comme étant les jeux de plateforme 3D les plus novateurs à avoir vu le jour.
Super Mario Galaxy (2007)

Nous sommes le 1er novembre 2007 et cela fait presque 1 an que la Wii est dans les rayons. Ce fut un jour très important pour le plombier moustachu. Car, pour la première fois, il allait littéralement toucher les étoiles dans sa toute nouvelle aventure en 3D que fut Super Mario Galaxy premier du nom. Et autant dire qu’en tant que fan de Mario et passionné d’astronomie, j’étais aux anges.

Je me souviens très clairement d’à quel point ce jeu m’émerveillait et me donnait systématiquement le sourire aux lèvres à chaque fois que je le lançais. En même temps, comment ne pas l’être face à un jeu aussi beau en son temps et encore aujourd’hui ? Au point où on oublierait presque que ça tournait sur Wii. Une console pas « HD » et bien moins puissante que ses rivales de la 7e génération que furent la PlayStation 3 et la Xbox 360. Comme quoi, avec un hardware bien maitrisé, on peut faire des miracles.

À l’époque, j’étais bluffé par le souci du détail apporté aux animations des créatures, et surtout de Mario. Comme lorsqu’on le voyait patiner tel un pro sur une surface gelée. Ou sous l’eau avec ses joues qui prenaient du volume pour emmagasiner l’air.
L’émerveillement ne s’arrêtait pas qu’aux graphismes. Puisque la musique jouait une place primordiale quant à l’identité de ce Galaxy. Avec, pour la première fois dans la saga, des orchestres symphoniques pour jouer des compositions légendaires que l’on devait à Koji Kondo et Mahito Yokota, et que j’écoute encore aujourd’hui. Pour en citer quelques-unes parmi mes préférées de cet opus, Gusty Gardens, Buoy Base Galaxy, Battlerock Galaxy, Space Junk Road, des remix comme Airship Theme, et tant d’autres.

La plus grande force de ce Galaxy, ce fut son gameplay littéralement renversant. À ma connaissance, c’était le premier jeu de plateforme 3D avec des planètes possédant leur propre centre de gravité. Il était donc très fréquent de se retrouver la tête en bas. Et, selon la zone explorée, c’était assez grisant. Un tout qui donna lieu à un level design ultra inventif avec des environnements particulièrement variés.

De plus, la jouabilité fut exemplaire. De tous les gros titres de la ludothèque Wii, c’était celui qui tirait le mieux parti du combo Wiimote + Nunchuk. La télécommande servant à viser l’écran pour tirer des fragments d’étoiles ou s’accrocher à des étoiles crampons. L’attaque tournoyante (que l’on pouvait combiner avec un saut) se faisait en secouant les périphériques. Et je me souviens même de phases de jeu où la Wiimote devait être tenue à l’horizontale pour diriger Mario sur une sphère. Plus intuitif, je sèche.

Un jeu Super Mario sans Power-up, n’en est pas un. Ici, on retrouvait l’emblématique Fleur de Feu même si son effet ne durait que quelques secondes à mon plus grand désarroi. Et des nouveautés plutôt sympathiques, comme l’Abeille permettant de voler pour une courte période, se poser sans encombre sur des surfaces qui ne supporteraient pas le poids d’un individu lambda. Et grimper sur des alvéoles de miel.
Ce premier Galaxy m’avait particulièrement marqué par son histoire et sa mise en scène. Chose qui peut paraître étonnante pour un jeu Super Mario. Où, habituellement, cela se résume à sauver la princesse Peach des griffes de Bowser. Ce qui, techniquement, est le cas ici. Mais ça va un peu plus loin.

D’abord grâce aux personnages qui ont gagné en profondeur, et pour certains en prestance. Dont le roi des Koopas qui a une classe impériale dans cet opus. Et des nouveaux venus comme la mystérieuse Harmonie qui a fait une très belle entrée dans le monde de Super Mario. La gardienne des Lumas et de l’Observatoire, et que j’ai trouvé très touchante.
D’ailleurs, la fin du jeu est probablement la plus épique (avec Odyssey) et la plus émouvante, tous Super Mario confondus.

S’il y a une chose que l’on pouvait reprocher à juste titre à ce premier opus, c’est sa facilité. Chose d’autant plus flagrante après un Super Mario Sunshine qui fut loin d’être une promenade de santé. C’était le début de la « casualitation » des jeux Nintendo pour toucher un plus large public avec la Wii. Et pour ça, le challenge avait été revu à la baisse, même s’il n’était pas inexistant pour autant. La preuve avec les comètes farceuses pas toutes simples, et un 100% où il fallait s’accrocher. D’autant plus que par défaut, Mario n’avait que 3 points de vie (contrairement a plus du double dans les opus 3D antérieurs). Et qu’un écrasement ou contact avec de la matière noire nous tuait sur le coup.
En définitive, un opus marquant un renouveau pour la saga et le genre. Tutoyant la perfection à presque tous les niveaux. Et qui ancra de solides fondations pour sa suite.
Super Mario Galaxy 2 (2010)

Une suite qui arrivera 3 ans plus tard, le 23 mai 2010. À l’époque, c’était la première fois que deux jeux Super Mario 3D cohabitaient sur la même console de salon. Et ce fut très clairement pour le meilleur. Tout ce que le premier opus faisait, le deuxième le surclassait sur quasiment tous les plans.

Bien que la base restait globalement similaire, notamment en termes d’univers et de gameplay, il y avait suffisamment d’évolutions et de nouveautés pour que ce second opus puisse se démarquer. À commencer par Yoshi, qui a fait son grand retour dans une aventure 3D depuis Sunshine. Et qui se jouait à merveille même si on ne le voit pas dans énormément de niveaux. Avec son couteau suisse de langue, il pouvait bien évidemment gober des ennemis. S’agripper à des points d’accroches pour se balancer. Et manger des fruits qui lui octroyaient divers pouvoirs. Comme se transformer en ballon pour s’élever dans les airs, filer à toute berzingue, et etc.

D’ailleurs, en parlant de Power-up, Mario aura acquis de nouvelles capacités, comme le costume du nuage lui permettant d’en générer un certain nombre et s’en servir en tant que plate-forme d’appoint. La pierre qui peut détruire des obstacles et ennemis en leur roulant dessus. Ou la foreuse pour creuser plus profondément dans le sol.
Même si j’ai été davantage marqué par la bande-son du premier opus, je considère celle du second à un niveau équivalent, voire supérieur en termes de qualité. On reste dans la continuité avec un orchestre symphonique, et pas mal d’excellentes nouvelles pistes. Dont Sky Station Galaxy, Yoshi Star Galaxy, Puzzle Plank Galaxy, Melty Monster Galaxy, et mon remix préféré de tout le jeu, Throwback Galaxy.
Et avec l’arrivée de Yoshi, certains morceaux comme Bowser Galaxy Generator ont bénéficié de variations. Avec des percussions tribales qui se superposent à la musique de base dans les moments où l’on chevauche le dinosaure.

Le hub central de Galaxy 2 était littéralement à l’effigie de Mario. D’une taille plus modeste que dans l’opus précédent, et d’où on navigue (à travers des menus) de galaxie en galaxie. Chacune d’elles faisant office de monde, et eux même constitués de niveaux que l’on peut choisir avec une interface rappelant un peu les anciens Mario.
Personnellement, je trouve ce vaisseau à des années-lumière (sans mauvais jeux de mots) de l’Observatoire du premier, en termes de prestance et d’intérêt. Et pour couronner le tout, Harmonie n’y est même pas présente la plupart du temps.

Le premier jeu n’était pas bien compliqué. Quant au second, il relève un peu le défi, mais sans pour autant laisser les casual gamers sur la touche avec l’existence du Super Guide. Une feature optionnelle également dans New Super Mario Bros. Wii et Donkey Kong Country Returns, et proposant au joueur de faire le niveau à sa place au bout d’un certain nombre de morts répétés dans un niveau.
Aujourd’hui, avec tous les let’s play et soluces que l’on peut trouver sur le net, ce genre de feature n’auraient plus aucune raison d’exister.

Pour autant, le challenge n’est pas totalement absent. Mais il faudra le chercher jusqu’à la galaxie secrète qu’est le Trophée des Virtuoses. Accessible uniquement après avoir obtenu 240 étoiles, et où on y trouve les deux niveaux finaux. Le premier, intitulé « Le champion de l’univers« , et le second sa variante « comète farceuse » où on n’a qu’une seule vie et aucun point de sauvegarde. Un cauchemar..
Encore aujourd’hui, je considère ce dernier comme étant l’un des niveaux les plus difficiles de tous les Super Mario 3D. Davantage même que le stage final de Super Mario 3D World.
Super Mario 3D All Stars (2020)

Maintenant je vais laisser les jeux originaux de côté pour évoquer deux de leurs rééditions (que je n’ai pas achetées à ce jour). À commencer par celle sur la première Switch via la compilation Super Mario 3D All Stars sortie le 18 septembre 2020 à l’occasion du 35e anniversaire du plombier. Et qui fut vivement critiqué sur plusieurs points.
Les points étant, le très peu de modifications visuelles apportées à Super Mario 64, Super Mario Sunshine, et Super Mario Galaxy. Le fait que Super Mario Galaxy 2 n’était même pas présent pour une raison que je ne comprends toujours pas 5 ans après. Et surtout, le fait que cette compilation, vendue à 59,99€ sur l’eShop de Nintendo, n’était disponible que pendant 6 mois jusqu’au 31 mars 2021 avant d’être retiré de la vente en physique et dématérialisée. Ce qui fait qu’encore aujourd’hui, il est très difficile de le trouver à moins de son prix d’achat.
Super Mario Galaxy + Super Mario Galaxy 2 (2025)

Quant à la seconde réédition qui fut révélée durant le Nintendo Direct du 12 septembre 2025 pour les 40 ans de Mario, elle vient tout juste de sortir le 2 octobre. Et cette fois, le second opus y est inclus.
D’autant plus que, contrairement à 3D All Stars, les Galaxy ont été un peu retravaillés visuellement. Pas au point de totalement transformer le jeu non plus, mais au moins il y a eu un effort de fait.
Par contre, j’ai un sérieux problème avec le prix de cette compilation sur l’eShop. 69,99€ pour les deux ensembles, et 39,99€ séparément. Ça fait beaucoup pour des jeux ayant respectivement 18 et 15 ans d’âge. Et pour moi, l’argument de la retouche visuelle qui justifierait le tarif appliqué n’est pas 100% valable.

Pas quand il existe des jeux comme Metroid Prime Remastered sorti sur Switch en 2023. Qui, pour le coup, a entièrement été refait visuellement en plus de tourner en 60 fps. Et il ne coûte que 39,99€.

Ceci dit, ça reste beaucoup plus acceptable que le remaster de Donkey Kong Country Returns qui est sorti en début d’année sur la première Switch à 59,99€. Et pour une version qui avait été encore moins retravaillée que les deux Galaxy sur Switch 2. C’est clairement de la fainéantise à ce niveau-là.
Conclusion

Malgré les tarifs qu’on ne peut pas ignorer, cette compilation Switch 2 reste le meilleur moyen de découvrir ou redécouvrir deux jeux d’exception. Rien que le fait de pouvoir y rejouer sans l’aliasing de l’époque Wii, et adapté pour une résolution en 4K, ça peut valoir le coup de craquer. Même si au final, c’est au consommateur de décider de quel prix il a envie de mettre là-dedans.
Et si vous n’avez encore jamais joué aux Mario Galaxy, je vous invite vivement à réparer cette erreur quelque soit le support. Presque 20 ans après, il n’existe aucun jeu vidéo dans le genre regroupant tant de qualités et d’inventivité. Et ça serait vraiment dommage de passer à côté de tels chefs-d’œuvre.
Ce fut un petit pas pour le plombier, mais un bond de géant pour la plateforme 3D.



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