Pour la troisième année consécutive, je suis allé à Düsseldorf pour le salon allemand DoKomi. Voici mon compte-rendu de ma venue sur trois jours du 6 au 8 juin 2025. Bonne lecture !

Jamais 2 sans 3

Et bientôt 4 ! Car ma venue pour l’édition du 29 au 31 mai 2026 est déjà quasi assurée. Les logements ayant été réservés la semaine après cette édition. À partir du moment où les nouvelles dates sont annoncées, il vaut mieux pas traîner vu la vitesse à laquelle les tarifs peuvent monter dans le secteur.

Il n’y a pas beaucoup de conventions aussi loin de chez moi où je prends de telles dispositions. Surtout après y être déjà allé 3 fois de suite. Cela montre à quel point j’aime DoKomi et tout ce qui gravite autour. Son parc floral imbattable en termes de cadre. Ainsi que la ville de Düsseldorf qui, elle-même, est très ancrée dans la culture japonaise depuis plus d’un demi-siècle.

Photo : visitduesseldorf.de

D’ailleurs, deux semaines avant le salon le 24 mai 2025, a eu lieu l’édition annuelle du Japan Day (Japan-Tag en allemand). Le plus grand festival de ce genre dans le monde. Où c’est la ville entière qui célèbre le Japon à travers de multiples activités, telles que des concerts, démonstrations d’arts martiaux, et feux d’artifice pour ne citer que ça.

Cette année, DoKomi a rassemblé près de 215 000 passionnés. Battant le record de 2024 (180.000) qui lui-même battait celui de 2023 (150.000). À ce rythme d’ici 2 ou 3 ans, il n’est pas improbable que le salon allemand passe devant son homologue français qu’est Japan Expo Paris en termes d’affluence. Qui, en 2024, avait enregistré 200 716 visiteurs. Un chiffre exceptionnellement plus faible que les éditions précédentes (255 259 en 2023), et justifié en majeure partie par un contexte lui aussi exceptionnel que fut les Jeux olympiques de Paris. Reste à voir dans les prochains jours si le 3e salon de France retrouvera sa forme d’antan.

Ce n’est toujours pas aujourd’hui que j’illustrerai un reportage de DoKomi avec le contenu explicite de la zone Seijin Area réservée à un public averti. Et qui, cette fois-ci, a déménagé dans le hall 5. La seule chose que je peux montrer est un craft du canon de Jinx réalisé par la cosplayeuse et créatrice de contenu 18+ @mikomihokina. Qui d’ailleurs, a fait un cosplay de la mascotte de l’application Duolingo qui ne laissera personne indifférent.

Duolingo qui était difficile à rater dans sa version géante et aux couleurs de Goku. Me concernant, je n’ai jamais utilisé cette app. Même si je me dis souvent qu’il serait temps que j’apprenne un peu l’allemand à force d’y aller chaque année pour divers évènements.

Cette année, l’entièreté du hall 17 fut dédiée aux Itasha. Et il y en avait pour tous les goûts et les couleurs. Je rêve du jour où j’en verrai une rouler en dehors d’un évènement comme celui-ci. Et il y a des chances que même une Ferrari n’attirerait pas autant les regards.

Cette DoKomi fut aussi le lieu de retrouvailles inattendues. Comme @sorina.chan que j’ai revue un peu avant sa prestation avec la troupe rennaise de Yosakoi @fukuroutachi sur la DoKomi Dance Area du Hall 10.

Hélas, cette édition fut marquée par quelques points noirs qui ne sont même pas du fait de DoKomi. Le premier fut la difficulté de se garer à proximité du parc à cause d’une fête foraine qui a pris toute la surface du parking de l’Aquazoo. Et bien évidemment, les intempéries du week-end. Ce n’est pas la première fois que la météo n’était pas du côté de DoKomi. Mais à un tel niveau, c’est inédit. En particulier le samedi soir qui fut bien orageux, et une bonne partie de la journée d’après. Et comme si ce n’était pas assez, il a fallu que le vent et le « froid » (entre 9°C et 16°C le dimanche) s’ajoutent à l’équation.

Même si ça n’a pas empêché quelques courageux (ou fous furieux) de braver les averses pour un shooting photo. Et le fait que le modèle soit un cosplay de Livaï de l’Attaque des Titans ne me surprend même pas connaissant le personnage. J’ignore à quoi ressemble la photo finale, mais elle doit avoir un certain cachet.

Artistes

DoKomi ne serait pas DoKomi sans son Artist Alley hors norme du hall 3. Toujours la plus grande d’Europe avec près de 750 exposants, et que je prends toujours autant de plaisir à parcourir et admirer les créations.

D’ailleurs, j’apprécie beaucoup que chaque rangée soit identifiable par une lettre de l’alphabet repérable en levant les yeux. Très pratique pour retrouver un stand en particulier sans forcément passer par l’application (qui est très bien faite au passage).

Sur ce, voici ma petite sélection des illustrateurs et illustratrices qui m’ont tapé dans l’œil au sein du hall 3.

Les posters manga et jeux vidéo de @snipsnipstudio_

Les tableaux de @lothlenan avec du Zelda.

Les illustrations de @skinofalien avec du Evangelion et l’Attaque des Titans.

Le stand très japonais de @sakimaru_sakimaru.

Du Cyberpunk chez @radacs.

Les illustrations de @kantakerro.

Les world-map de @n.a.y.t.h.

Les tableaux de @arsfantasio & @krakenwargames

Les posters de @tanktoptomzy avec un Godzilla triomphant.

Les peintures Bob l’Éponge de @juliasobekart.

Les illustrations de Vincent Price sur Hollow Knight, Dark Souls, Berserk, Shadow of the Colossus, et etc.

Le tableau Magicarpe de @eve_fr est certainement la meilleure réinterprétation de la peinture « Le Cri » de l’artiste norvégien Edvard Munch.

Et du côté des crafteurs dans le hall 4 adjacent, quelques créations ont capté mon attention. Comme les lampes d’ambiance de @artisunrise_lighting.

Les pots sculptés par @redpersik.

Toute ressemblance avec quelconque site de contenu serait purement fortuite. Puisqu’il n’y a que des cornes chez @onlyhorns.shop.

Les gravures de bois par @alphonsinevintage. Qui d’ailleurs, a aussi une chaine YouTube avec pour slogan « Ici on parle de tout ce qui est vieux« . Je vous recommande sa vidéo sur Skyblog qui est sorti peu après la fermeture de la plateforme le 21 août 2023.

Découverte de la Switch 2

Ne l’ayant pas acheté à sa sortie (et toujours pas à ce jour), c’est à DoKomi que j’ai pu tester pour la première fois la Nintendo Switch 2. Au sein d’une zone Nintendo pleine à craquer dans le hall 9 avec comme titres jouables, Hogwarts Legacy, Street Fighter 6, Super Mario Party Jamboree, Split Fiction, Fortnite, les premiers jeux GameCube du Nintendo Switch Online+ (F-Zero GX, Zelda Wind Waker, SoulCalibur II). Et les deux véritables nouveaux jeux dont je vais parler de suite, Mario Kart World et Welcome Tour.

Si je devais donner mon avis en quelques lignes sur ces deux titres, le Mario Kart est clairement l’opus du renouveau. Avec maintenant 24 personnages par course, ce qui est un record dans la série. Des circuits plus larges forcément pour faire tenir tout ce beau monde. Et un gameplay intégrant la mécanique du Rail Ride nouvellement introduite. Permettant de glisser sur des rails de la même manière que dans un jeu de skate Tony’s Hawks Underground. Une technique qui risque d’être très intéressante à maîtriser, surtout pour les raccourcis.

L’autre grosse nouveauté est la venue d’un mode survie que je trouve excellent, même si bien bordélique au début. Où lors des 5 premiers tours, les joueurs dont la position est derrière le niveau requis à la ligne d’arrivée se feront éliminer de la course. L’ultime tour se jouant parmi 4 concurrents pour la première place. Et c’est le moment de l’article où je me permets de flex, car mes deux premières sessions sur ce jeu étaient sur ce mode et j’ai fini premier à chaque fois. Talent, ou chance ? À vous de me le dire.

Et pour la « démo technique payante » Welcome Tour, j’en suis sorti mitigé même si les différentes fonctionnalités haptiques des Joy-Con 2, et le mode souris, fonctionnent très bien. Car la démo proposée sur le stand ne donnait accès qu’à un nombre très restreint de minis jeux, ainsi qu’à des quiz que je ne pouvais pas faire, car intégralement dans une langue que je ne maitrise pas.

Ce n’est qu’après avoir vu quelques let’s play comme celui de Maella ci-dessus, que j’ai constaté que la démo à DoKomi ne représentait que 10% de tout le contenu. Même si sur le principe, c’est assez redondant et la rejouabilité ne sera pas son point fort. Ceci dit, il s’agit d’une véritable mine d’or d’informations sur la conception de la Switch 2. Et rien que pour ça, je reste d’avis que ce soft aurait dû être inclus gratuitement avec la machine.

J’ai pu aussi mettre la main sur les versions Switch 2 de Zelda Breath of the Wild et Tears of the Kingdom. Et franchement, j’ai presque eu l’impression de jouer à un nouveau jeu, tant les 60 fps et la meilleure résolution d’affichage changent la donne. Ceci dit, ces titres demeurent tout à fait jouables sur la Switch première du nom et à un tarif plus abordable. Car 60€ plein pot l’upgrade pour des titres sortis en 2017, et 2023, ce n’est pas rien.

Cosplays

Je me rends compte après coup que j’ai pris très peu de photos des cosplays à DoKomi alors qu’il y en avait à la pelle et souvent des incroyables.

@ainlinaa_ en Maëlle du jeu Clair Obscur : Expédition 33 (que je viens de commencer). Et qui d’ailleurs, a réalisé un chouette Vlog sur DoKomi 2025 avec @valentinpictures.

Le Medic de Team Fortress 2. D’ailleurs, son personnage est allemand dans le jeu.

Du Arcane avec @just.micka en Ekko, et @samucosp en Sevika.

@norachaudhry en Dora l’Exploratrice.

@volina_cosplay en Peggy Carter.

Et moi-même en tenue médiévale. Pris en photo par @elyarnya.

Pour avoir un plus large aperçu des cosplays à DoKomi, je vous invite à voir le CMV de @panoramicosplay.

Le dimanche sur la scène Live Stage du hall CCD Süd, @cdprojektred_dach à organisé un concours cosplay basé sur l’univers du studio avec du The Witcher et du Cyberpunk.

L’entièreté du concours filmé par Theldanis Cosplay sur sa chaine YouTube. Et remporté par le Régis de @jigget_cosplay.

Et histoire de rester dans le thème de Cyberpunk 2077, @chromezone2077 est revenu avec le même espace toujours aussi stylé au sein du hall 9. Et avec une petite nouveauté qu’est le bar Afterlife par @creativemodproductions. Où j’ai pu faire une courte vidéo bien sympathique.

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Même si je n’étais pas aux couleurs de Night City, je trouve que ça rend super bien avec mon Finn en mode « contrebandier ». D’ailleurs, je n’ai jamais été autant complimenté sur mon cosplay qu’à cette DoKomi. Et ça m’a beaucoup touché.

Pactole

Un haul plus léger que celui de l’année dernière autant en termes de place que pour le portefeuille. Avec un poster de Samus par @skypirateprints. Un autre de Hollow Knight par @shirotaniart. Un mug œuf de Yoshi acheté dans le hall 4. Un éventail de @owakita qui risque de beaucoup me servir en ces fortes chaleurs.

Chez Nintendo, un pin Super Mario obtenu en m’enregistrant sur le stand MyNintendo. Et une carte postale de Mario Kart World offerte après ma session de jeu.

À défaut d’avoir acheté des illustrations de @n.a.y.t.h, j’ai pu récupérer une carte pour son projet Kickstarter « My Little Saigon«  dont la campagne se termine le 6 juillet.

Et enfin, un zoom sur un autre produit de @skypirateprints, un badge Metroid de toute beauté.

Conclusion

Ce fut ma troisième DoKomi d’affilée, et ma seule hâte c’est d’y retourner l’an prochain. Franchement, je me demande s’il existe une meilleure convention européenne que celle-ci hors France. Même si je suis encore loin d’avoir exploré tout le continent. Puisque les seuls autres pays en Europe où j’ai fait des salons sont l’Allemagne (Gamescom, DoKomi), la Belgique (Made in Asia, FACTS, Comic Con Brussels), et la Suisse (Polymanga, Fantasy Basel). Et j’aimerais un jour tenter le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne, ou le Luxembourg parmi les plus proches et hébergeant des événements qui pourraient m’intéresser.

Si DoKomi est pour moi dans le haut du panier, c’est parce que presque tout y est à des proportions généreuses, et d’une qualité exemplaire. La beauté du parc floral, la quantité d’artistes et de cosplayers de talent, l’ambiance festive et la mentalité, la taille des halls et leur contenu, et j’en passe. Sans les intempéries intempestives, cette édition aurait été sans doute la plus mémorable.

Merci aux compères @just.micka, @elyarnya, et @mr.thanaka avec qui j’ai fait le voyage et le séjour. Merci à tous les francophones revus et rencontrés sur place, et avec qui j’ai pu partager des moments et des restos inoubliables. Merci à DoKomi de m’avoir encore accordé sa confiance avec une troisième accréditation en trois éditions. Et merci à vous, lecteurs, d’avoir pris le temps de me lire.