Le 12 septembre 2025 fut diffusé le plus long Nintendo Direct de l’histoire de la firme d’une durée de 1h. Voici ce que j’ai retenu à froid du premier vrai Direct de l’ère Switch 2, et dont le premier tiers fut consacré à un personnage ô combien important pour Big N.

Les 40 ans de Mario

Et il s’agit bien évidemment de Mario. Ce bon vieux plombier moustachu qui vient de souffler ses 40 bougies, et né de l’imagination du septuagénaire Shigeru Miyamoto qui a introduit ce Direct. Puisque Super Mario Bros premier du nom sortait le 13 septembre 1985 sur NES et Famicom. Déjà quatre décennies à arpenter le Royaume Champignon et bien d’autres contrées en voyageant de tuyau en tuyau pour sauver la princesse Peach des griffes de Bowser. Et avec ce thème iconique que l’on doit à Koji Kondo et que n’importe qui (joueur ou non) a déjà entendu au moins une fois dans sa vie.

Le temps passe à une vitesse si terrifiante que ça me donne le vertige. Surtout quand je réalise que les 25 ans de Mario que Nintendo avait célébré à l’époque de la Wii via la compilation All Stars, c’était il y a 15 ans en 2010.

Et dire que l’année prochaine, ça sera au tour de The Legend of Zelda et Metroid d’atteindre la quarantaine. Nul doute qu’un Direct sera consacré à la première saga citée. Et on ne devrait pas attendre bien longtemps, puisque sa date de naissance est le 21 février 1986. Ça me paraîtra un peu tôt pour annoncer un nouvel opus. Sachant que Tears of the Kingdom et Echoes of Winsdom sont sortis respectivement en 2023 et 2024. En revanche, je vois bien un remaster de Twilight Princess qui fêtera ses 20 ans l’année prochaine. Et aussi un teaser pour le film live action prévu pour 2027.

Quant au second qui a vu le jour le 6 août de la même année, le Direct dédié est moins probable vu que la licence à moins d’aura (à mon grand regret). Mais côté annonces, les chances pour qu’on a au moins un remaster de Metroid Prime 2 : Echoes sont élevés, même si j’espère quand même un nouveau jeu. Peut-être Metroid 6 la suite du Dread sorti en 2021 ? Je croise les doigts.

Pour revenir à Mario, pas moins de 20 min du Direct fut consacré aux annonces qui vont suivre.

Super Mario Galaxy Le Film (avril 2026)

Pour une suite du film Super Mario. Bros (dont j’ai écrit une critique en 2023), la continuité logique aurait été un opus dans le thème de Super Mario World. Ce que je pensais être le cas au début du teaser en entendant la mélodie de ce même opus. Pendant que la caméra (j’ai envie de croire que c’est Lakitu qui filme) survole le verdoyant Royaume Champignon en rase-mottes. Jusqu’à s’élever dans les cieux, pour finalement révéler le « Galaxy« .

En y réfléchissant bien, j’aurais dû le deviner après la séquence du premier film où Mario et Peach contemplaient un ciel étoilé avec « tellement de galaxies » pour citer la princesse. Le genre de foreshadowing qui fait bien plaisir.

On apprend avec cette annonce que le casting des personnages principaux demeure inchangé. Puisqu’on retrouve Chris Pratt en Mario. Charlie Day en Luigi. Ana Taylor-Joy en Peach. Jack Black en Bowser. Keegan-Michael Key en Toad. Et Kevin Michael Richardson en Kamek. Reste à savoir qui campera les rôles d’Harmonie et de Yoshi. Ce dernier ayant été teasé à la fin du premier film.

Sincèrement, je suis extrêmement enthousiaste quant à l’annonce d’un film sur ce que je considère presque 20 ans après, comme étant un des meilleurs jeux de plate-forme 3D ayant jamais existé. Et bien évidemment que je serais en salles obscures en avant-première s’il le faut pour me prendre des étoiles plein les yeux. Au sens propre comme au figuré.

Super Mario Galaxy 1 & 2 (2/10/2025)

Forcément, une annonce d’un film sur Super Mario Galaxy n’allait pas se faire sans réentendre parler des jeux d’origine. Même si j’aurais préféré un 3e opus inédit, mais ce n’est pas à l’ordre du jour visiblement. Donc après la compilation Super Mario 3D All-Stars sur première Switch en 2020 qui incluait l’opus 64, Sunshine, et le premier Galaxy (sans le second pour une raison que je ne comprends toujours pas), en revoilà une autre pour la Switch 2 cette fois avec les deux Galaxy pour 69,99€, et 39,99€ séparément. C’est pas donné pour des jeux qui n’ont pas changé d’un iota en plus de 15 ans.

Pour le dire franchement, cette compil ne m’intéresse absolument pas. J’ai toujours les originaux, et je ne me vois pas raquer autant pour des jeux que je connais déjà par cœur. Même si, pour le coup, ça sera le moyen le plus simple et le plus agréable de les (re)découvrir. Bien plus agréable à l’œil que sur la Wii qui n’est pas une console HD. Alors que la Switch 2 supporte le 4K.

Mario Tennis Fever (12/02/2026)

8 années se seront écoulés entre l’opus Aces en 2018 sur Switch, et ce Fever. C’est la plus longue attente entre deux jeux Mario Tennis depuis que cette saga de spin-off existe. En espérant que cette attente aura donné lieu à un épisode plus consistant qu’un Aces qui fut assez avare en contenu, et un suivi proche du néant. Autant dire que mes attentes ne sont pas élevées malgré la présence de 38 personnages, mais à voir tout de même.

Yoshi and the Mysterious Book (Printemps 2026)

Depuis Super Mario World 2: Yoshi’s Island sur SNES, les jeux Yoshi se sont toujours démarqués par une patte graphique si singulière. L’opus qui m’avait fait la plus forte impression sur cet aspect était Yoshi’s Woolly World sur Wii U en 2015. Où tout était fait de laine jusqu’à son propre Amiibo. Quant à ce Mysterious Book, il ne déroge pas à la règle avec un style qui s’inspire des livres de conte de fées, et que je trouve très beau. Un opus qui plaira certainement au grand public et aux plus jeunes.

Super Mario Bros. Wonder : Nintendo Switch 2 Edition (Printemps 2026)

Pour terminer avec les news sur Mario, le retour d’un excellent opus (que j’ai testé) qui aura droit à sa version Switch 2. Et à l’instar de Super Mario Party Jamboree, ça ne sera pas qu’un simple portage, puisque du contenu supplémentaire arrivera avec. Et bien que les ajouts ont l’air plutôt intéressants, ça me frustre de ne pas avoir eu ça lors de la sortie du jeu d’origine il y a 2 ans. Tout ça pour nous pousser à acheter la Switch 2..

Donkey Kong Bananza : Île de DK et Course aux émeraudes (Disponible)

Surtout qu’à côté, ça annonce un DLC déjà jouable pour Donkey Kong Bananza alors que le jeu est sorti il y a seulement 2 mois. Et pourquoi ce n’était pas inclus dans le jeu de base ? Je suis prêt à parier que c’était le cas, mais que ça a été retiré pour le refourguer à 19,99€. Si c’est ça, le move est franchement sale de la part de Nintendo. Et si une édition complète avec tout le contenu additionnel est prévue, je pense m’orienter là-dessus plutôt que sur un jeu amputé de son contenu.

Metroid Prime 4 : Beyond (4/12/2025)

On voit enfin le bout du tunnel avec Metroid Prime 4 qui annonce enfin sa date de sortie pour le 4 décembre 2025 sur les deux Switch. Avec un trailer qui est loin de faire l’unanimité, et principalement sur le plan esthétique. D’abord, je ne m’attendais pas à voir Samus Aran enfourcher une moto. Même si ça aura certainement son utilité dans l’exploration de la planète.

Après, ça reste moins choquant et plus cohérent que Link et son « Destrier de Légende » qui était la récompense ultime du second DLC de The Legend of Zelda : Breath of the Wild, l’Ode aux Prodiges. Et dire que les développeurs avaient réellement imaginé un Link « biker«  dans le jeu de base..

Mais là où j’entends les critiques, c’est justement sur les zones ouvertes explorables en moto qui sont ne pas au top visuellement. Alors que dans les zones plus cloisonnées et en mode FPS, le niveau de détails est sensiblement plus élevé. Et pour y avoir moi-même joué dans des salons, je peux confirmer que le jeu est très loin d’être vilain dans ce type d’environnement.

Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau (6/11/2025)

Opus que j’attends toujours autant et dont on apprend qu’il sera jouable en écran splitté (en espérant que le framerate suive). Avec la possibilité via la fonction Gameshare, de jouer avec une seule cartouche sur deux consoles différentes. Et on a enfin une date de sortie fixée au 6 novembre 2025 uniquement sur Switch 2.

Virtual Boy (17/02/2026)

À la question « qu’est-ce que l’audace ?« , la firme au plombier a choisi de répondre en ressuscitant le Virtual Boy. La première, et à ce jour, sa seule tentative dans la réalité virtuelle. Une machine sortie en 1995, et qui encore aujourd’hui, demeure le plus gros flop de l’histoire de Nintendo. Pour que vous vous rendiez compte d’à quel point ce fut un four, on parle de 770 000 exemplaires vendus dans le monde pour une console qui n’a jamais débarqué en Europe. À titre de comparaison, le second plus gros échec commercial de Nintendo qu’est la Wii U, c’est 13,56 millions d’unités.

Vraiment, j’ai du mal à comprendre la démarche. Qui en 2025 a envie de (re)mettre un casque pour jouer à des jeux aussi minimalistes et dont les seules couleurs dominantes sont le rouge et le noir ? Pas moi en tout cas. Puis faut qu’on parle (encore) des tarifs. Déjà que ses jeux ne sont accessibles qu’aux abonnés du Nintendo Switch Online+. Et qu’en plus, il faut claquer 79,99€ pour la version « classique », ou 19,99€ pour sa variante en carton ? C’est tout bonnement hallucinant un tel culot.

Conclusion

Pour un Direct censé fêter les 40 ans de Mario, ça manquait quand même d’un vrai nouveau Mario 3D. Le moment était idéal pour révéler le successeur de Super Mario Odyssey qui est sorti il y a 8 ans déjà.

Et assez déçu qu’il n’y ait pas eu de news pour Mario Kart World que beaucoup de joueurs ont déserté faute de suivi majeur. Et dont la réputation avait été entachée dernièrement par des mises à jour controversées concernant les circuits en intermissions.

Puis très franchement, sans tout le segment consacré à Mario et les rares titres qui ne sont pas des portages ou remasters, ce fut un Direct assez oubliable. Et ça confirme la nouvelle orientation de Nintendo qui ne me plait pas du tout concernant leur politique tarifaire sur les prix des jeux et accessoires. Mention spéciale à Légendes Pokémon : Z-A qui a vu l’annonce d’un DLC à 29,99€ alors que le jeu n’est même pas encore sorti. C’est quand même fou d’en arriver là. Le succès de la Switch leur est monté à la tête et ils se permettent tout et n’importe quoi.