Grande messe du Jeu Vidéo et rendez-vous incontournable pour ceux qui s’intéressent un minimum au média, son plus grand salon au monde qu’est l’E3 (Electronic Entertainement Expo), à mis sous les projecteurs durant la 2ème semaine de Juin, les gros jeux et périphériques à venir au d’ici les prochains mois. Le thème récurrent de cette année étant la VR.
Après la fête, le moment est venu de poser à plat ce que j’en tire du 8ème E3 que je me mate d’affilié depuis 2009. En exprimant dans un premier article, mon ressenti à froid sur les conférences, et dans un second mes plus grandes attentes en termes de jeux. Et autant annoncer la couleur d’emblée, ce n’est pas l’édition que j’ai préféré…
Les conférences
Cette année, ce constructeur a décidé de s’excentrer du Convention Center dans le cadre de son show. Et cette année encore, ça n’a pas brillé. C’est à se demander si leur but premier avant de venir à l’E3 était de faire la pire conférence possible. Mais bon au moins je n’ai pas été déçu, car je n’attendais rien..
D’abord, le rythme, qui pourrait faire mourir d’ennui un escargot. Des annonces sans aucune surprise et des jeux pour la quasi totalité sans aucun Gameplay. C’est dingue que pour Mass Effect Andromeda, pourtant déjà annoncé l’an dernier, qu’il soit à un stade de développement si peu avancé qu’on en soit réduit à filmer des bureaux…
Y a aussi la surexposition des licences de jeux de sports “habituelles” de chez EA. Comme Madden NFL 17 qui n’intéressera que l’outre-atlantique, et FIFA 17 qui essaye d’évoluer en proposant un mode histoire inédit. Licences qu’on a tellement vus et revus qu’on finit par ne même plus les voir. Et personnellement, moi et les jeux de sport (et en particulier les jeux de foot) ça fait 42.
Et comme l’année dernière avec Pelé, ex-titulaire du Brésil et considéré comme un des plus grands footballeurs de tous les temps, EA à ressorti le chéquier pour faire monter cette fois José Mourinho sur scène. Entraîneur Portugais de renommé mondiale et récemment affecté au club du Manchester United à l’heure où j’écris ces lignes. En bref, une conférence à oublier.
Deuxième fois que Bethesda tient son propre show à l’E3, avec une conférence assez bavarde, moins intéressante que l’année passée selon moi, et avec beaucoup moins de jeux qui m’ont attiré.
L’éditeur à l’air de s’être spécialisé dans le déterrage de licences. Après les FPS que sont Wolfenstein (dont le nouvel opus à été teasé dans le plus grand des calmes), et plus récemment Doom, c’est au tour de Quake de ressusciter en ouverture de la conférence avec l’opus Champions. Pas mal d’annonces de DLC, dont ceux concernant l’univers Fallout. Et la refonte HD de Skyrim sur PS4 et One.
Mais c’était sans compter le bouquet final. Un des jeux que j’attends le plus à l’heure actuelle et suite d’un des meilleurs jeux d’action/infiltration qu’il m’ait été donné de jouer. Je parle bien sur de Dishonored 2. Dont je reparlerai dans un autre article parmi mes grandes attentes.
Une conférence sympa à regarder mais clairement un cran en dessous de l’E3 2015 qui malgré son lot d’annonces intéressantes, n’aura pas brillé par son originalité. Très peu de “vraies” nouveautés si ce n’est que des suites (Forza Horizon 3, Halo Wars 2), et les ¾ des jeux ont déjà été présentés l’année passée. Ce que je retiendrais réellement de ce show Xbox, c’est du futur destin de leur console de salon.
De base, je suis loin d’être un aficionados de la firme de Redmond. N’ayant jamais possédé de consoles Xbox, c’est certainement pas cet E3 qui m’en dissuadera de m’en prendre une. Et ce, malgré les jeux plutôt attirants que la One propose. Pourquoi ? La réponse tient en deux mots. Windows 10.
Car la quasi totalité des jeux à venir sur la console, le seront aussi sur PC. Pour le dire encore plus simplement, les exclus Xbox, c’est terminé. Ce qui remet complètement en cause l’utilité de la console de salon si on a déjà la bécane pour faire tourner les jeux les plus gourmands.
Le seul truc assez sympa de ce système, c’est la possibilité de faire du cross play. Autrement dit permettre au joueurs Xbox de jouer avec et contre des joueurs PC, et inversement.
Et comme si ca ne suffisait pas, il a fallu qu’ils annoncent deux nouveaux modèles. D’abord l’inévitable version Slim, présentée en ouverture de la conférence et dont l’absence de port Kinect confirme l’abandon définitif de cet accessoire autrefois qualifié « d’indispensable ».
Et le second, c’est le Project Scorpio. Une nouvelle version et non pas une nouvelle console selon les dires de la firme, qui se veut plus puissante, supportant le 4K, la VR et annoncée pour fin 2017.
Je trouve cette manière de communiquer complètement absurde. De une, pourquoi annoncer 2 modèles radicalement différents l’un de l’autre en même temps, et sortant à plus d’un an d’intervalle ? C’est ultra précipité. Et de deux, pourquoi annoncer la Scorpio au lieu d’annoncer carrément une nouvelle console ? Parce que d’ici peu, ce sont 3 consoles de salon d’une même firme et de la même génération qui vont devoir cohabiter.
Mon interprétation, c’est que cette génération de consoles sera la dernière pour Microsoft. Au lieu de sortir un nouvel hardware tous les 5-10 ans, ils s’inspireront du marché des smartphones en proposant une nouveau modèle sur un cycle bien plus court. Chose qui n’est pas gagnée quand on connait l’écart de popularité qui sépare la One de la PS4 (allez jeter un œil aux ventes de One au Japon, c’est à en pleurer). Autant dire que c’est Quitte ou Double. Si Microsoft foire son coup, c’en est fini pour eux. Mais bon Wait & see comme on dit là bas…
Le show ultra bavard et assez sympathique au final de la boite française avait démarré avec une des intros les plus bizarres qu’il m’ait été donné de voir dans un E3. Il fallait au moins un jeu de la trempe de Just Dance 2017 pour justifier cette chorégraphie endiablée sur la scène Ubisoft.
Un exploit a été réalisé durant cette conf. Ils n’ont pas parlé d’Assassin’s Creed ! Enfin, pas des jeux en tout cas. Car c’est le film avec Michael Fassbender et Marion Cotillard dans les rôles titre et à venir pour la fin de l’année 2016, qui a eu droit à son quart d’heure de présentation. Film qui me tente bien, malgré la mauvaise réputation des films tirés de jeux vidéos (coucou Mortal Kombat, Mario Bros, le dernier Hitman et autres massacres vidéo-ludiques).
J’en place une pour Aisha Tyler, qui anime les conférences Ubisoft depuis 3 ans maintenant, et sans qui le show n’aurait clairement pas la même saveur. Son éloquence, sa bonne humeur et son humour font toujours plaisir à voir.
Et enfin pour finir avec cette conférence, elle tombait l’année même des 30 ans d’Ubisoft. Anniversaire célébré très solennellement à la toute fin par le PDG Yves Guillemot, en compagnie des développeurs et tous ceux qui ont animé ce show.
D’un œil extérieur, on peut se dire qu’il voulaient marquer le coup pour l’anniversaire de la boite, rien de plus. Mais en creusant un peu plus sur ce qui se passe actuellement en coulisses, cela pourrait être probablement un chant du cygne.
Car Vivendi, multinationale française avec à sa tête Vincent Bolloré, spécialisée dans la communication et le divertissement et ayant déjà acquis entre-autres, les droits de Canal+, Dailymotion et Gameloft (qui appartenait à Michel Guillemot, frère aîné de Yves), a annoncé juste après l’E3 avoir acquis 20% des parts d’Ubisoft.
Et ça, ça sent très mauvais pour l’avenir de cette entreprise. Même si Yves ne l’entend bien évidemment pas de cette oreille et ne compte pas lâcher son « bébé » (vieux de 30 ans tout de même) aussi facilement. Son discours de fin s’adresse directement à Bolloré, en évoquant le fait « d’avoir ce besoin de liberté pour créer »
PlayStation
Après leur conférence historique de l’E3 2015, avec la sainte trinité The Last Guardian (qui a enfin une date de sortie), Shenmue 3 et le remake de Final Fantasy VII (qu’on a pas revus tous les deux cette année), forcément tout le monde attendait Sony au tournant. Et cette année une fois encore, ils nous prouvent qu’ils ont tout compris. Aller à l’essentiel, en laissant la part belle au jeux et en balayant d’un revers de la main les prises de parole inutilement longues. Comme c’était le cas lors de la plupart des autres conférences. En plus de cela, le rythme était assez soutenu et les jeux assez costauds.
La firme japonaise s’est même payée le luxe d’avoir un orchestre symphonique pour rythmer la conférence et accompagner les jeux. Certains trouveront ça kitch, moi je trouve ça classe. Voyez plutôt.
Je parlerais des jeux qui me font envie plus tard, mais j’aimerais revenir sur ce qui a été le seul gros point noir ce cette conférence. Et peut être même la plus grosse quenelle de cet E3.
Je parle du “retour” de Crash Bandicoot. Qu’un nombre indéfini de fans n’attendaient que de revoir dans un nouvel opus. Mais certainement pas dans la forme que nous a proposé Activision. Un nouveau design (que je trouve laid) tranchant complètement avec les origines de la mascotte de Playstation pour l’intégrer parmi les figurines Skylanders. Un “Crash” en bonne et due forme, et sans mauvais jeux de mots. Et c’est en rematant la rediff que je me rend compte à quel point l’ascenseur émotionnel était violent…
Personnellement, je suis pas un fan inconditionnel même si je garde de très bons souvenirs de Crash Tag Team Racing sur PS1. Mais ça, c’est très insultant quelque soit le public visé. Çà fait malheureusement écho avec le caméo de mauvais goût de Conker lors de la conférence Microsoft de l’E3 2014…
Cette année, Nintendo à revu sa stratégie de communication en profondeur. Pas de Digital Event et encore moins de “show” à l’ancienne pour cette E3. La firme au plombier à préféré opter pour des lives Treehouse de plusieurs heures consacrés à Pokémon Soleil & Lune, et The Legend of Zelda : Breath of the Wild à venir sur Wii U et NX. Jeu que l’on avait pas revu en action depuis sa présentation aux Games Awards en Décembre 2014, soit presque 2 ans…
Vu le fiasco qu’était l’E3 2015 de Nintendo, ce changement de présentation ne m’a pas vraiment dérangé. Je préfère carrément ça à un mauvais show. D’autant plus qu’il y avait d’autres annonces en dehors de Zelda et Pokemon. Comme entre-autres : Mario Party Star Rush, Monster Hunter Generations, Paper Mario : Color Splash et Yo-Kai Watch 2.
L’avantage (et l’inconvénient) de ces Treehouse, c’est qu’on a un très (trop) large aperçu du système de jeu, son Gameplay et ce, sans même avoir à y jouer sur place. Plusieurs jours de stream à raison de plusieurs heures par jour. Ce qui rend compliqué le ré-visionnage en rediff. Mais ça permet aussi de glaner des infos croustillantes sur les jeux en question, grâce aux commentaires en direct live des concepteurs du jeu. En gros pour résumer ce paragraphe simplement, ça spoile méchamment.
A suivre dans la partie 2