Après le succès retentissant, phénoménal, et je dirais même foudroyant de la NES Mini sortie le 10 Novembre 2016, la firme au plombier avait remis le couvert presque 1 an plus tard avec l’annonce de la version Mini de la console de la génération suivante. La Super Nintendo. Sortie originellement en 1992 chez nous et dont la version miniaturisée est disponible depuis le 29 Septembre 2017. Une annonce qui n’a rien d’étonnant et qui m’a moi même enthousiasmé, même si elle pose toutefois certains problèmes. Mais parlons d’abord de la console en elle-même
Test
La Console & Manettes
Là pour le coup elle porte très bien son statut de « Mini ». C’est réellement une SNES à échelle réduite sur tous les angles (à quelques détails près). À peine plus grande que l’écran d’une Nintendo Switch pour vous donner une idée, très légère et tenant facilement dans le creux de la ma main. Malheureusement, je n’ai plus la SNES originale pour pouvoir comparer. Qui elle, est environ 2x plus grande.
D’ailleurs, l’habillage des 2 ports manettes en façade s’inspirant de la console originelle est en réalité une trappe cachant les « vrais » ports (identiques à ceux présents sur l’arrière de la Wiimote) pour insérer les manettes de la SNES Mini. Certains boutons sont même fonctionnels comme « Power » et « Reset » (qui permet de revenir au menu en pleine partie). Mais absence de cartouche oblige, le bouton « Eject » ainsi que la trappe du dessus ne sont là que pour l’apparence. Et en face arrière, on retrouve les ports micro USB pour l’alimentation et le HDMI.
Cette fois-ci, 2 manettes (au lieu d’une seule pour la NES Mini) ont été incluses dans le pack. Et Nintendo a écouté ses fans en allongeant sensiblement la longueur du cordon de 1,5m (contre moins d’un mètre pour le pad NES Mini). Plus long certes, mais ca reste tendu si on veut y jouer sur une grande TV. Le mieux serait d’opter pour un écran de PC. Et niveau apparence, la manette est sensiblement la même que l’originelle.
Le contenu

L’interface très « Rétro »
Alors que la NES Mini proposait une trentaine de titres, seulement 21 jeux sont inclus sur sa petite sœur. Jeux qui bénéficient de 4 fichiers de sauvegarde chacun. Et sur la barre supérieure, on retrouve les options d’affichage (4:3, format d’origine, « cathodique » et autres effets), les paramètres, les manuels d’utilisation des jeux et etc.
Voici la liste des jeux présents sur la SNES Mini.
Toutes versions
- Contra III
- Donkey Kong Country
- Final Fantasy VI
- F-Zero
- Kirby Super Star
- Mega Man X
- Secret of Mana
- Starfox (Starwing)*
- Starfox 2
- Super Ghouls’n Ghosts
- Super Mario Kart*
- Super Mario RPG
- Super Mario World*
- Super Metroid*
- The Legend of Zelda : A Link to the Past*
- Yoshi’s Island
Exclu occident
- Earthbound
- Kirby’s Dream Course
- Street Fighter II Turbo
- Super Castlevania IV
- Super Punch-Out
Exclu Japon
- Fire Emblem : Mystery of the Emblem
- The Legend of the Mystical Ninja
- Panel de Pon
- Super Soccer*
- Super Street Fighter II
En « * » les jeux que j’ai finis ou commencés avant l’acquisition de la SNES Mini.
Mon avis
Pour moi 21 jeux c’est bien trop peu et ça ne rend même pas honneur à ce qui est selon moi une des meilleures ludothèques toutes consoles Nintendo confondues (presque ex-æquo avec la Game Cube). Où sont les Chrono Trigger, Donkey Kong Country 2 & 3, Super Mario All Stars, Mortal Kombat, Super Bomberman (et j’en oublie énormément..) ? On va pas me faire croire qu’en 2017 c’est trop difficile de mettre dans un objet qui tient dans le creux de la main, des jeux pesant maximum 10Mo chacun, alors que le dernier Zelda pèse plusieurs Gigas dans une cartouche Switch de la taille d’une carte SD ? Surtout que la plupart des titres ne sont même pas traduits…
Alors certes je veux bien que ça puisse coincer au niveau des droits de licences et autres, ou des jeux qui sont absents car n’ayant pas bénéficié à l’époque du sceau « Seal of Quality » par Nintendo, mais à un moment donné faut arrêter la fainéantise. Surtout que cette restriction sera de toute manière très vite contournée via un hack comme pour la NES Mini.
Mais si on fait abstraction un moment du nombre et qu’on se penche un peu plus sur le contenu de cette « mini » ludothèque, d’une on se rend compte qu’elle est de bonne facture avec la présence de nombreux classiques de chez Nintendo. Et de deux, la présence d’un jeu en particulier qui tient du miracle quand on connait son histoire. Ce jeu c’est Starfox 2.
Et du coup, pourquoi j’ai acheté cette SNES Mini ? Tout d’abord parce que j’ai j’ai volontairement fait l’impasse sur la NES Mini, car je savais d’avance que j’allais très peu m’en servir. De base, je n’ai jamais été très fan des jeux de cette console. Que ce soit à cause de leur aspect ultra minimaliste, mais surtout à cause de leur grande difficulté. À l’époque les jeux contenant une sauvegarde étaient rares, et les jeux d’aventure/exploration tels que les premiers The Legend of Zelda et Metroid n’avaient pas de carte incluse. La belle époque…
Je l’ai aussi acheté par pure nostalgie. La Super Nintendo fut ma toute première console de Jeu Vidéo. Et rien que le fait de pouvoir rejouer à des titres qui m’ont fait découvrir le JV et Nintendo avec un feeling proche d’antan, et aussi pour découvrir des licences dont j’ai fait l’impasse à l’époque, m’enthousiasme au plus haut point.
Et il y a un argument de taille sur cette SNES Mini que n’avait pas la NES Mini. La présence de 2 manettes comme vu dans mes photos précédemment. Et là je me revois jouer à Super Mario Kart avec ma famille 20 ans plus tôt…
Après je suis conscient que je pourrais très bien m’acheter la console d’origine + les manettes pour bien moins cher si je veux pousser la nostalgie jusqu’au bout. Mais dans çe cas de figure y a plusieurs obstacles qui se dressent, dont le matériel. Pour peu qu’on trouve une TV récente proposant une connectique de type « Péritel », la qualité d’image en pâtira. Et pour avoir moi même essayé de jouer à la Game Cube sur une TV HD, ça pique les yeux.
Et n’oublions pas le marché des jeux d’occasion rétro qui peut parfois nous faire de belles surprises avec des produits (consoles, jeux sous emballage) aux prix souvent exorbitants.
Comme la version Game Cube de Paper Mario : La Porte du Mllénaire. Sous blister pour la « belle » somme de 279,99€…
Sinon il y a une première solution plus simple mais moins légale, l’émulation. Que j’ai moi-même déjà pratiqué en faisait par exemple tourner des jeux SNES, Gameboy et même N64 sur mon smartphone (ou sur PC via RomStation). Et auxquels on peux y jouer en connectant une manette sans fil via Bluetooth après avoir « rooté » l’appareil.
Et la seconde solution découlant de la première, plus répandue et peu coûteuse, consiste en l’utilisation d’une Rapsberry Pi. Une carte électronique qui avec un peu de bricolage, permet d’émuler les jeux rétro de notre souhait et même d’y brancher des manettes. J’aurais pu passer par là mais je n’en ai pas l’envie.
Au final, chacun son truc non ? Mais si c’est pour que certains fassent leur « élitistes » en rabaissant tout ceux qui ont investi dans une SNES Mini en les traitant de « Pigeons », autant qu’ils restent à tout jamais dans leur coin et ne viennent plus emmerder le monde.
Conclusion
Au final, on a affaire a un très bel objet aux bonnes finitions et avec une sacré ludothèque malgré l’absence de certains classiques. Un effort n’aurait pas été de trop de çe coté surtout quand la plupart des jeux ne sont même pas traduits en Français. J’ai toutefois apprécié la présence des 2 manettes, la longueur de leur câbles et l’interface générale.
Si vous êtes un nostalgique de l’âge d’or du Jeu Vidéo, collectionneur, ou que vous avez une certaine affection pour les produits Nintendo, vous pouvez y aller les yeux fermés. En revanche, si vous pratiquez déjà le rétro-gaming, l’émulation, ou que la restriction de 21 jeux (sans possibilité d’en ajouter derrière) vous pose problème, cette SNES Mini n’est peut-être pas pour vous.