Seconde et dernière partie de mon compte rendu sur la Paris Games Week 2017. Avec d’abord mes avis sur les jeux testés durant mon dernier jour de visite, suivi d’un coup de gueule et de ma conclusion sur cette édition.
Jeux testés – Partie 2 (Samedi)
Monster Hunter World
Toujours annoncé pour le 26 Janvier 2018, cet opus faisait partie des grosses (et rares) “exclues” de la PGW. J’emploie le terme exclues dans le sens où la sortie du jeu n’est pas imminente contrairement aux ¾ des autres jeux du salon. Il était déjà présent à la Gamescom de cette année où j’ai pu me rendre, mais dont la file d’attente (entre 3h et 5h selon les échos) m’avait coupé l’envie d’y jouer.
Et ça a failli à nouveau être le cas ici. D’ailleurs, le tester fut la première chose que j’aurais faite le Samedi après être rentré dans le salon vers 8h30. Et malgré ça, j’ai quand même attendu 2h entre le début de la file et la fin de ma session de jeu de 30 min. Et quand j’ai vu que la taille de la file avait doublée en sortant…
Bref, le seul MH que j’avais testé avant celui ci était Monster Hunter Tri sur Wii (2008), que j’avais trouvé sympa mais où je n’ai pas pris le temps de m’y investir. Mais en observant de loin les autres jeux de la licence qui ont suivi cet opus, je trouvais qu’ils se ressemblaient beaucoup trop sur la forme (le fond j’en sais rien). Mais ça, c’était juste avant que l’opus World soit dévoilé à l’E3. Un opus qui se voulait beaucoup plus ambitieux que ce à quoi la série avait habitué jusqu’alors.
Pour commencer, les petites zones séparés par des temps de chargement dans les anciens opus ont laissé place à un monde quasi ouvert ici. Monde qui grouille de vie, avec des environnements variés et avec lesquels on peut même interagir pour piéger des créatures (ou se faire envahir par des monstres, au choix) par exemple.
Durant ma session, j’ai eu le temps d’explorer un désert à la recherche d’un Barroth battu juste à temps. D’ailleurs, les affrontements ont une dimension stratégique qui nécessite de bien les planifier à l’avance. Il faudra en amont gérer les ressources ramassés un peu partout sur le terrain, la nourriture que l’on peut soi-même préparer, les armes en plein combat dont certaines s’émoussent au fil des coups, et les créatures en elles même dont il faudra étudier leur pattern et leurs points faibles. Pour le Barroth par exemple, lui couper la queue l’affaiblira grandement.
Sinon le jeu s’en sort très bien techniquement, la faune et la flore sont crédibles.
Skyrim VR
Version VR du jeu culte de chez Bethesda sorti 1 mois plus tôt et en même temps que la version Switch, j’ai pu Playstation Move en mains, explorer une toute petite partie du monde de Borceciel. Et je dois vous avouer que j’ai été légèrement déçu par mon expérience.
Déjà visuellement j’ai pas trouvé ça top. J’aurais pu pardonner ce détail si c’était un jeu de début de vie de la Playstation VR. Sauf que cette machine est sortie depuis plus d’un an et que des jeux comme Farpoint (que je voulais tester l’année passé à la PGW mais on ne m’a pas laissé le choix) le surclasse techniquement. En plus de cela c’est un portage d’un jeu PS3, c’était pas si compliqué pourtant.
Mais c’est pas le plus dramatique. Parce que niveau Gameplay, comment dire ? Entre le feeling quasi inexistant quand on frappe un ennemi à coup d’épée, et le déplacement qui se fait non pas au joystick comme 99% des jeux vidéos existants, mais via un mode « téléportation » pas du tout intuitif. Et c’est d’autant plus dommage que la version finale en plus d’être jouable à la Dualshock 4, propose également un déplacement fluide avec le PS Move. Alors pourquoi avoir présenté une démo si ancienne et avec autant de défauts ? C’est clairement pas la meilleure pub à faire.
Naruto to Boruto : Shinobi Striker
Ceux qui me connaissent bien savent à quel point je suis fan de l’univers de Naruto. Il était donc naturel pour moi de poser mes mains sur le prochain jeu à venir des aventures du blondinet pour 2018. Et le moins que je puisse en dire, c’est que ça n’a rien à voir à tout ce qui a déjà été fait auparavant.
Les combats en arènes des opus Storm ont laissé place à des affrontements allant jusqu’au 4 vs 4 dans des environnements ouverts, et dans lesquels on pourra se balader en toute liberté en courant sur les murs par exemple. Tout en faisant bien gaffe à ne pas tomber bêtement dans le vide (ce qui m’est arrivé à plusieurs reprises).
Le mode de jeu testé fut celui de la capture du drapeau. J’avais le choix entre les différents membres de la Team 7 originelle que sont Naruto, Sasuke, Sakura et celui que j’ai pris Kakashi. Lui pouvait grâce à son Sharingan, se téléporter sur une courte distance afin de surprendre l’adversaire. Et il lui servait aussi bien à la défense que pour l’attaque en l’associant avec ses combos par exemple. Son éveil qu’est le Chidori en plus de faire beaucoup de dégâts, lui octroie une vitesse fulgurante le rendant difficile à parer ou à esquiver.
Et y a pas qu’au niveau Gameplay que ce jeu Naruto se démarque. Même le style graphique est différent d’antan, mais reste pourtant très fidèle à l’œuvre d’origine. Par exemple les textures des personnages donnent l’impression qu’ils ont été peints à l’image des pages couleurs du manga. Toutefois, j’aurais aimé voir dans la démo un aperçu de la création de personnage, et faire un combat de boss comme ceux vus dans les trailers contre les démons à queues.
Doom Switch
Déjà sorti sur PS4, One et PC en 2016 (et ayant raflé 2 prix la même année aux Games Awards), j’ai pu tester la version Switch sortie depuis peu au sein d’un petit dôme un peu à l’écart du stand Nintendo, qu’il partageait avec Skyrim Switch lui aussi déjà disponible. Chaque jeu était jouable sur 2 bornes chacun (ce qui est très peu) avec une Manette Pro à disposition.
Bien qu’on sent une nette différence visuelle par rapport aux autres versions notamment au niveau des textures grossières par endroits, et quelques effets graphiques absents (jeux de lumière et autres), le jeu reste tout aussi nerveux et bourrin. Et je pense que c’est le plus important. Le fait qu’un jeu comme DOOM tourne sur Switch est déjà un exploit en soi. Puis il a l’avantage non négligeable d’être jouable partout. Osef de la technique pour une fois, le jeu et son contenu sont de toute façon identiques quelque soit la version. C’est l’expérience de jeu qui prime avant tout.
L’attaque des Titans 2
Faisant suite à l’opus “Les Ailes de la liberté” (2016), ce 2ème volet de l’adaptation en jeu vidéo sur consoles de salon de l’anime à succès l’Attaque des Titans (ou Shingeki no Kyojin pour les intimes), et annoncé pour le 20 Mars 2018 en Europe, fut le dernier jeu testé durant ma PGW.
On a affaire à un jeu très dynamique, assez soigné visuellement et comme pour le jeu Naruto, fidèle à son univers en particulier au niveau du chara-design des personnages. Et l’histoire du jeu suit la trame scénaristique à partir de la Saison 2 de l’anime sortie en 2017.
Pour le Gameplay, il est possible tout comme dans l’anime, de se déplacer grâce à l’équipement tridimensionnel des héros. Qui permet de littéralement s’envoyer en…Hum, s’envoler en s’accrochant à des parois pour prendre de l’élan, et même sur des Titans pour mieux les découper.
En parlant d’eux, ceux que j’ai affronté n’étaient pas extrêmement grands ni rapides, et heureusement pour moi. Car j’ai eu assez de mal avec la prise en main que j’ai trouvé laborieuse au premier contact. Viser leurs points faibles était loin d’être une tâche aisée pour moi. Et je ne parle même pas de leur nuque, qui est leur “talon” d’Achille commun à tous. Car un coup bien placé les tuera en un coup.
Coup de gueule
Ca fait déjà bien longtemps que la PGW se traine une sale réputation auprès du public. Et ce n’est pas l’édition de 2017 qui redressera la barre, bien au contraire..
J’ai été témoin plus ou moins directement de nombreux problèmes que je trouve inacceptables pour un salon de cette envergure après 7 ans d’existence. On repassera sur l’hygiène du salon qui est inexistante comme la photo ci-dessus l’atteste (quand on passe de la Gamescom archi-propre à ça, y a de quoi pleurer).
L’organisation pas toujours top, avec l’exemple des files d’entrée assez mal indiquées (tu crois pouvoir entrer dans un pavillon alors que c’est de l’autre coté). Et surtout un manque de respect flagrant envers les exposants, visiteurs et autres acteurs du milieu, particulièrement cette année. Avec « l’incident » au stand du jeu Detroit qui a fait beaucoup parler de lui sur les réseaux, et illustré par le tweet ci-dessous.
Je n’ai pas envie de rejeter la faute sur qui que ce soit. Mais entre les visiteurs qui manquent clairement de respect aux autres (il ne représentent pas la majorité mais font beaucoup de bruit), ou au personnel qui n’agit pas quand il le faut pour limiter ce genre d’incidents, chacun doit prendre sa part de responsabilité. Il n’y a que comme ça que les mentalités pourront évoluer. C’est triste de donner une telle image du jeu vidéo français au reste du monde…
Conclusion
Mon pactole
Malgré les points négatifs suscités, j’ai passé un bon moment à cette Paris Games Week. Principalement grâce à tous ceux qui m’ont accompagné, que j’ai croisé et que j’espère recroiser à nouveau dans d’autres salons où même ailleurs.
Pour les jeux, même si beaucoup étaient déjà sortis ou presque au moment du salon (on commence à avoir l’habitude hein), il y avait quelques exclues intéressantes et j’ai pu tester quasiment tous les jeux que je voulais. Sauf chez Nintendo où je pensais pouvoir jouer à Xenoblade 2 avant d’apprendre qu’il n’était pas jouable là bas.
J’ai beaucoup apprécié le fait d’avoir été accrédité cette année pour la première fois depuis 4 ans. Si je reviens l’année prochaine, j’espère que ce sera à nouveau le cas.
Merci de m’avoir lu et passez d’excellentes fêtes de fin d’année !
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